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Lo Yi-chin
駱以軍
Présentation
par Brigitte Duzan, 19 octobre 2016
Né en 1967 à Taipei, dans une famille venue de
l’Anhui,
Lo Yi-chin
a écrit des nouvelles à la fin des années 1980,
puis
des romans
ainsi que essais et des chroniques pour les
journaux. Enfant unique d’immigrants chinois venus
du Continent, il est connu pour le style et les
structures complexes de ses récits, ainsi que pour
leurs thèmes sombres. Ils racontent pour la plupart
des histoires familiales douloureuses
où la mort et l’abandon sont omniprésents, semblant
prouver ce que prétendait Walter
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Lo Yi-chin |
Benjamin : que la mort est la force motrice de tout grand
écrivain.
Lo Yi-chin dépeint une vie quotidienne nimbée
d’absurde, avec sensibilité et érudition. Mêlant héritage
classique et histoire politique de Taïwan et de la Chine
continentale, il exprime aussi les émotions complexes qui
affleurent dans la ligne de partage entre ces deux mondes
soudain divisés.

« L’Hôtel Xixia » (《西夏旅館》) |
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Généralement considéré comme son roman le plus
représentatif, « L’Hôtel Xixia » (《西夏旅館》),
paru en 2008 et couronné du prix Hongloumeng en
2010, combine éléments de science-fiction et traits
de littérature post-moderne. « L’Hôtel Xixia » conte
une histoire de trauma et de rédemption, de
migration et de recherche des racines, en mêlant
deux lignes narratives distinctes : l’histoire de la
disparition, au 13ème siècle, de la
dynastie des Xixia ou Xia de l’Ouest (西夏),
et une parade de spectacles grotesques dans un hôtel
en décadence.
Selon Chen Sihe, président du jury du prix
Hongloumeng, « en mêlant confession personnelle et
narration nationale, réalisme magique et fiction
érotique, humour noir et mélancolie, l’auteur
dépeint la Chine moderne sous ses aspects les plus
complexes et intrigants, dans une langue
éblouissante, une structure labyrinthienne et une
imagerie kaléidoscopique ». |
Son roman « Far Away » (《远方》),
publié en 2003, est en cours de traduction, par Jeremy Tiang.
Extrait (en chinois) et traduction (en anglais) :
https://www.arts.gov/writers-corner/bio/jeremy-tiang
Lo Yi-chin
a publié des recueils de courts récits évoquant la vie de tous
les jours sur un ton plus léger, comme "Mes petits garçons" (《小兒子》), publié en 2014.
Publiée dans Ink en 2015, la nouvelle « Consonne »
en est un exemple : c’est l’histoire d’un chien….
A
lire en complément
« Consonne »《字母》traduit
parLise Pouchelon
Traduction parue dans
Jentayu hors-série Taïwan,
octobre 2016, pp. 101-116.
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