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				« Une vie de silence », 
				un nouveau recueil de nouvelles chinoises publié aux éditions de 
				L’Aube 
				
				par Brigitte Duzan, 15 mars 2010 
				  
				
					
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						« Une vie de 
						silence » est un recueil de nouvelles d’un écrivain de 
						la province méridionale du Guangxi encore peu connu hors 
						de Chine : 
						Dong Xi  
						
						(东西).
						 
						  
						
						Le 
						livre inclut trois de ses nouvelles 
						les plus 
						célèbres, publiées à l’origine en 1995 et 1996 : « Tu ne 
						sais pas combien elle est belle »  
						
						(《你不知道她有多美》), 
						« Un après-midi sans travailler » (《一个不劳动的下午》), 
						et celle qui donne le titre au recueil : « Une vie de 
						silence » (《没有语言的生活》), 
						sans doute la plus connue, car elle a été adaptée à la 
						télévision et au cinéma.   | 
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						Ces nouvelles, 
						relativement longues (1), traduites par Isild Darras, 
						nous entraînent dans l’univers de Dong Xi, un univers 
						sombre où l’on croise des muets et des sourds, où les 
						femmes les plus belles disparaissent dans des 
						tremblements de terre, où le dépit amoureux mène à la 
						pyromanie, un univers évidemment emblématique mais dont 
						les moments les plus désespérés sont comme rachetés par 
						un trait d’humour, même s’il est lui-même souvent noir.
						 
						  
						
						« Une vie de 
						silence » vient de sortir aux éditions de L’Aube, dans 
						la collection ‘Regards croisés’, accompagné d’une 
						réédition en collection de poche d’un précédent recueil, 
						de courtes nouvelles cette fois, qui avait été publié en 
						2007, sous le titre de l’une des cinq nouvelles du 
						recueil : « Accrocher les coins de la bouche au bord des 
						oreilles ». Cette nouvelle avait été publiée dans sa 
						version   | 
					 
				 
				
						originale (《把嘴角挂在耳边》) 
				en 1999. Les quatre autres sont « Autorité » (《权力》1997), 
				 « Amitié tombée du ciel » (《天上掉下友谊》1998), 
				« Les céréales des jours de pluie » (《雨天的粮食》1995), 
				et « Notre père » (《我们的父亲》1996).
				 
				  
				
					
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						Il s’agit là 
						d’une heureuse initiative qui permet d’apprécier une 
						œuvre prolifique sous de multiples facettes. Il s’agit 
						aussi du premier livre de littérature chinoise publié 
						par les éditions de L’Aube depuis que la maison a 
						recommencé à publier, il y a environ un an, après sa 
						traversée du désert à la suite de ses difficultés 
						financières (2). Elle est passée entre temps dans le 
						réseau Harmonia Mundi qui en assure désormais la 
						diffusion.  
						  
						
						Elle a, dans le 
						même temps, réalisé une volte face éditoriale : ce sont 
						les essais, sur les problèmes sociaux et 
						environnementaux, qui sont devenus l’axe éditorial 
						privilégié de la maison, avec une ouverture vers les 
						livres pour la jeunesse (« Les aventures d'Écololo et 
						Lala » :
						l’écologie expliquée aux jeunes). La collection 
						‘Regards croisés’ qui représente la littérature, est 
						maintenant marginale, et doublée d’une nouvelle 
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				collection ‘Cuisines migrantes’, qui semble 
				offrir d’autres ‘Regards croisés’ pour un autre public. La 
				littérature chinoise, dans l’ensemble, devient une vague 
				réminiscence des temps anciens de la prospérité de la maison : 
				les deux recueils de nouvelles qui viennent de sortir sont les 
				deux seules traductions d’ouvrages chinois sur les quinze 
				ouvrages parus depuis mars 2009 dans cette collection. Il semble 
				y avoir une redistribution des rôles avec les éditions Philippe 
				Picquier, également dans le giron d’Harmonia Mundi… 
				
				  
				
				Quoi qu’il en soit, 
				cette nouvelle publication nous donne l’occasion d’approfondir 
				une œuvre et un auteur peu connus… (voir Dong Xi, dans
				 
				auteurs de a à z) 
				
				  
				
				  
				
				Notes 
				
				(1) Elles entrent dans 
				la catégorie de ce qu’on appelle en Chine les nouvelles « de 
				taille moyenne » (中篇小说), 
				genre intermédiaire entre la nouvelle courte et le roman. 
				
				(2) Voir l’article du 
				13 septembre dernier. 
				        
				
				     
				  
				
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