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Ai
Qing艾青
1910-1996
Présentation
par Brigitte
Duzan, 18 février 2022
Grand poète dont les vers libres ont exercé une
influence majeure sur l’émergence et le
développement de la « nouvelle poésie » chinoise qui
se développe à partir des années 1920, Ai Qing (艾青)
apparaît comme une figure emblématique des grands
intellectuels chinois nés à la toute fin de
l’Empire, nourris d’idéaux révolutionnaires, mais
persécutés par Mao pour leur liberté vis-à-vis de
son pouvoir et de son idéologie. Il reste un modèle,
et d’abord pour son fils Ai Weiwei (艾未未)
dont l’engagement ne s’entend pleinement qu’à l’aune
de celui de son père, comme il ne cesse de le
répéter dans ses Mémoires
.
I. Une vie de peines plus que de joies
De son vrai nom Jiang Haicheng (蒋海澄),
Ai Qing est né dans une famille de propriétaires
terriens dans le village de Fantianjiang (贩田蒋),
district de Jinhua, dans le |
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Ai Qing en 1929 |
Zhejiang (浙江金华).
C’était en mars 1910, la dernière année de la dynastie
mandchoue comme il dit dans son poème « Mon père » (《我的父亲》),
écrit en 1941 à Yan’an.
Jeunes
années
Son père
ayant consulté un devin à sa naissance et celui-ci ayant prédit
que l’enfant représentait une menace pour ses parents et qu’il
valait mieux qu’il ne soit pas élevé dans la demeure familiale,
il est confié à son grand-père qui prend une nounou pour
s’occuper de lui. L’enfant passe ainsi les cinq première années
de sa vie avec cette nourrice qui lui tient lieu de mère. Il lui
dédiera un poème, écrit pendant sa captivité à Shanghai en
1933 : « Dayanhe, ma nourrice » (《大堰河——我的保姆》)
.
C’est l’un de ses poèmes les plus célèbres, dont les Chinois
d’âge mur aujourd’hui se souviennent, sans forcément se rappeler
le nom de son auteur, car il figurait dans leurs manuels
scolaires.
La
jeunesse d’Ai Qing se passe pendant les premières années de la
République. Il a quinze ans à la mort de Sun Yat-sen, en 1925.
Il veut entrer à l’académie militaire Whampoa, mais son père n’y
est pas favorable. Le 12 avril 1927, c’est la rupture du Front
Uni par le Guomingdang et le massacre des communistes à
Shanghai. À l’automne 1928, Ai Qing entre à l’Institut des
Beaux-Arts du lac de l’Ouest de Hangzhou (杭州西湖艺术院).
L’enseignement y est très académique, mais il a pour professeur
le grand peintre Lin Fengmian (林风眠)
qui lui conseille de partir en France – il avait été lui-même
l’un des premiers artistes chinois à étudier en France, de 1918
à 1925.
Trois
ans à Paris, prison à Shanghai

Masque mortuaire d’Ai Qing par Ai
Weiwei exposé au Mucem
en 2018 (Photo Nicolas Vallauri, La
Provence) |
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Ai Qing embarque sur le paquebot André Lebon et
passe ainsi trois ans à Paris, de 1929 à 1932. Il
débarque à Marseille où il se dit à la fois ébloui
et terrifié par la violence et la folie de la ville.
Son fils est revenu sur ses pas près d’un siècle
plus tard, en juin 2018, avec un exposition au Mucem
sur les quais de la Joliette où avait accosté le
paquebot de son père. Y étaient exposés, au milieu
des œuvres du fils, la maquette du bateau, le carnet
de bord du capitaine et le masque mortuaire d’Ai
Qing réalisé par Ai Weiwei. |
À Paris, Ai Qing prend des cours de français avec
une émigrée polonaise et va dessiner à l’Atelier
libre, à Montparnasse, parce que les frais
d’admission n’étaient pas trop chers. Il découvre
Renoir et les impressionnistes, les couleurs et
l’univers poétique de Chagall. Un de ses tableaux
est exposé au Salon des indépendants : un petit
portrait de chômeur. Mais il se passionne aussi pour
la poésie, celle d’Apollinaire, d’Émile Verhaeren,
et des poètes russes, dont Maiakovski. Plus tard, il
traduira une sélection de poèmes de Verhaeren
publiés sous le titre « Les campagnes et les
villes » (Yuanye yu chengshi
《原野与城市》),
en références aux deux séries de poèmes célèbres de
Verhaeren publiés dans un même recueil :
Les Villes tentaculaires précédées des Campagnes
hallucinées
.
Ayant dépensé tout son argent en quelques mois, il
gagne sa vie en décorant des paquets de cigarettes
personnalisés pour l’atelier d’un Américain. En même
temps, il découvre les films soviétiques projetés
dans la |
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Les campagnes et les villes, poèmes
de Verhaeren traduits par Ai Qing |
Salle
Lénine, logée dans une extension de la Maison du peuple de
la coopérative ouvrière de Belleville, rue Boyer dans le 20ème
arrondissement. En février 1929 y furent données des soirées
musicales avec des œuvres de Satie, Ravel et Debussy, puis
des projections de films soviétiques comme « Le Cuirassé
Potemkine » d’Eisenstein sorti en 1925. La salle est devenue
cinéma public en 1930. Ai Qing en parle au début de son
recueil de poèmes choisis Ai Qing shi xuan (《艾青诗选》)
publié en 1979 :
« [Au]
printemps 1929 je suis parti en France (...) À Paris, j’ai mené
la vie d'un étudiant pauvre. Ma famille refusant de me financer,
je travaillais dans un petit atelier des Arts et Métiers et
faisais des croquis de nus dans un « atelier libre » de
Montparnasse. J'ai également lu quelques ouvrages de philosophie
et de littérature que j'ai traduits en chinois, des romans
russes qui portaient un jugement critique sur le réalisme et des
romans et poésies de la révolution soviétique d’Octobre.
Parfois, j'allais voir des films censurés dans la Salle Lénine
du quartier des ouvriers. »
Au retour
d’une réunion de jeunes « progressistes », rue Saint-Jacques, il
écrit son premier poème : « L’Assemblée ».

Entrée de La Bellevilloise où se
trouvait la Salle Lénine
(devenue le Solaris), 25 rue Boyer
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En janvier 1932, il rentre en Chine. Arrivé à
Shanghai, il adhère à la Ligue des artistes de
gauche. Ses idées « subversives » lui valent d’être
arrêté par le Guomingdang et emprisonné. Il reste en
prison trois ans et trois mois avant d’être libéré,
en 1935. Il publie alors des poèmes écrits en
prison, dont l’un de ses plus célèbres : « Le
Mirliton » (Ludi《芦笛》)
sous-titré « en mémoire du poète français moderniste
Apollinaire » (
为了纪念已故法国现代派诗人阿波里内尔).
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Son nom de
plume date de cette époque. Comme son nom de famille était écrit
avec le même caractère que celui de Chang Kai-chek,
jiǎng
蒋,
et qu’il ne voulait rien avoir en commun avec ce personnage, il
ne garde du caractère que la clef qui le coiffe et fait une
croix sur ce qui est dessous, ce qui donne
ài
艾,
l’armoise, son nom devenant àiqīng
艾青 :
armoise verte. S’il y a une chose que Mao ne pourra pas lui
reprocher, c’est d’avoir collaboré avec le Guomingdang.
Les
années de guerre
Pendant la
guerre, Ai Qing milite aux côtés des communistes et se déplace
de ville en ville, comme beaucoup d’autres intellectuels et
artistes. En 1937, il arrive à Wuhan ; il écrit « La neige tombe
sur la terre de Chine » (《雪落在中国的土地上》).
De début 1938 date le poème « Le Nord » (《北方》)
dans lequel il dépeint avec de forts accents patriotiques la
pauvreté de la région, la misère causée par la guerre, et la
détermination du peuple à se battre pour survivre. C’est un
poème caractéristique de sa poésie en vers libres, portée par le
rythme de la langue et l’émotion qu’elle diffuse. En avril
1938, toujours à Wuhan, il termine « Vers le soleil » (《向太阳》).
Mais la
guerre le rattrape. Fin juillet 1938, il part à Hengshan (衡山),
dans le Hunan ; dans cette vieille ville épargnée par la
guerre , il peut écrire tranquillement et avancer dans la
rédaction de son ouvrage théorique « De la poésie » (《诗论》)
dans lequel il expose ses conceptions de la poésie moderne.
Mais, à la fin du mois d’août, il apprend que l’école où il
devait enseigner ne peut pas le payer. Il part à Guilin, dans le
Jiangxi, pour créer le supplément littéraire du quotidien du
Jiangxi. Là encore, la halte n’est que de courte durée : en
novembre, la ville est bombardée, il écrit « Si j’étais un
oiseau », le récite à un ami et repart.
Mais cette
accalmie aura été productive. Elle lui aura permis entre autre
de publier, à compte d’auteur, le recueil « Le Nord », diffusé
en partie sous forme de copies manuscrites. À l’automne 1939,
après allers retours et drames familiaux, il décide de partir à
Chongqing où on lui propose le poste de directeur du collège
Yucai (重庆育才中学),
créé l’année précédente. Chongqing était la capitale intérieure
du Guomingdang, mais était aussi une base communiste. Ai Qing y
arrive finalement en mai 1940, après diverses péripéties et sans
un sou. Son logement est bombardé : ses lettres, livres et
manuscrits jonchent le sol, il doit les ramasser au milieu des
débris. Son père meurt pendant l’été 1940, il ne peut se rendre
aux funérailles ; sa mère meurt peu après. Heureusement l’école
Yucai est dans un village paisible, non loin de Chongqing ; il
peut écrire le matin avant ses cours. L’école reçoit en
septembre la visite de Zhou Enlai qui prédit la défaite
prochaine du Japon et l’incite à venir à Yan’an, lui offrant
même mille yuans pour ses frais de voyage
.
En 1941, il rejoint Yan’an où il devient rédacteur
en chef de la revue « Poésie » (《诗刊》)
et enseigne à l’Académie Lu Xun. Proche de
Ding Ling (丁玲),
il réalise en écoutant les « Causeries » de Mao sur
les lettres et les arts au forum de Yan’an le rôle
que Mao entend réserver aux intellectuels.
Mais il est pris dans la folie répressive de la
campagne de rectification (延安整风运动)
lancée par Mao en 1942 et poussé à dénoncer son
collègue l’écrivain Wang Shiwei (王实味)
qui, déçu par ce qu’il avait vu à Yan’an, avait
écrit des essais critiques.
Il rentre à Pékin libérée en janvier 1949 et mène
alors une intense activité qui lui permet de voyager
mais le détourne de l’écriture. C’est de ces années
que date l’amitié d’Ai Qing avec le poète chilien
Pablo Neruda. Celui-ci, qui était membre du Conseil
mondial pour la Paix, est venu en 1951 en Chine pour
remettre à madame Sun Yat-sen le prix Lénine de la
Paix. Ai Qing a été désigné pour |
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Poèmes choisis, couverture illustrée
par Ai Qing (éd. 1955, rééditée 1979) |
l’accompagner. En 1954. Ai Qing est allé rendre visite à
Neruda dans sa maison mythique de Isla Negra. Ai Qing a
écrit plusieurs poèmes à cette occasion dont « Sur un
promontoire du Chili ».
1957 :
droitier, vingt ans d’exil
En 1957 se
déchaîne la campagne anti-droitiers (反右运动).
Ai Qing est identifié à la « clique anti-Parti » de Ding Ling
qui comportait même le dramaturge, scénariste et réalisateur
Wu Zuguang
(吴祖光).
Malgré son engagement aux côtés des communistes pendant la
guerre, Ai Qing est condamné comme droitier en 1958 et, comme Wu
Zuguang, envoyé faire du défrichage dans une ferme du
Heilongjiang, dans les terres sauvages du Grand Nord. Ai Qing
tombe malade, ne sort plus de son lit ; il est sauvé par le
général en charge de la région qui, en octobre 1959, le renvoie
à Pékin s’y faire soigner.
Ce n’est
qu’une brève accalmie. Il est bientôt exilé, à nouveau avec
femme et enfants, cette fois dans le Xinjiang, à Shihezi (石河子),
à quelque 150 kilomètres au nord-ouest d’Urumqi, non loin du
Kazakhstan. Il était affecté à une ferme faisant partie du Corps
de production et de construction du Xinjiang (新疆生产建设兵团)
ou Bingtuan qui, outre sa mission (mi-civile
mi-militaire) de défrichage et de développement agricole,
servait également de camp d’ « hébergement » pour les
délinquants et autres réfractaires au régime de Mao. Ai Qing
partageait le sort de bien d’autres « droitiers », dont
Wang Meng
(王蒙),
exilé lui aussi dans le Xinjiang, en 1963
.
Mais le
sort d’Ai Qing a été plus cruel encore, d’autant plus qu’il
n’avait pas le même âge et que sa santé avait déjà été éprouvée
par son exil dans le Grand Nord. Au début de la Révolution
culturelle, il est de nouveau vivement attaqué. Il brûle ses
livres, ses manuscrits, ses souvenirs. Il est envoyé dans une
zone encore plus inhospitalière, nommé « Petite Sibérie », où il
est condamné à nettoyer les latrines. Renvoyé quelques années
plus tard à Shihezi, il y restera jusqu’à la fin de la
Révolution culturelle
.
1978-1996 : dernières années
Il est réhabilité en 1978 et autorisé à publier.
Il est nommé vice-président de l’Association des
écrivains chinois. Il fait de nouveaux voyages,
notamment un second séjour en France en juin 1980
qui lui inspire de nouveaux poèmes. François
Mitterrand lui décerne en 1985 le titre de chevalier
des Arts et des Lettres.
Il meurt le dimanche 5 mai 1996 à l’hôpital à Pékin.
Réhabilitation posthume et hommages
Ai Qing a souffert de l’ostracisme dont il a été si
longtemps victime : bien qu’il ait été réhabilité en
1979 et que sa poésie ait alors été rééditée, elle
reste encore peu connue, et on n’en trouve surtout
cité que le poème qui figurait dans les manuels
scolaires : celui dédié à sa nourrice (《大堰河——我的保姆》).
Le problème est qu’il y « avouait »,
humblement, qu’il était fils de propriétaire terrien
(“我是地主的儿子”),
pour la remercier de l’avoir nourri et entouré
d’affection. |
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Cent poèmes d’Ai Qing (coll. Panda
1984) |
Il a en
fait encouru l’ire de Mao à Yan’an et, s’il a cédé aux pressions
en dénonçant Wang
Shiwei, il n’a jamais fait son autocritique comme
Ding Ling
(丁玲).
C’était suffisant pour que Mao, dont on connaît les défiances et
rancunes tenaces, le considère éternellement comme un « fils de
propriétaire » irrécupérable.

Ai Qing âgé |
|
Aujourd’hui, son nom
revient sur le devant de la scène médiatique, au
prix de contorsions sémantiques typiques des sphères
officielles. Le 110ème anniversaire de sa
naissance a donné lieu à une sorte de reconnaissance
officielle nimbée d’émotion. Un article paru le 3
juillet 2020 sur le très officiel site
xinhua
soulignait que le
poète n’avait jamais été proche de son père en
ajoutant que la malheureuse nourrice avait été
obligée de noyer son propre nouveau-né à sa
naissance pour le nourrir – ce qui est faux : c’est
parce qu’elle avait |
noyé le
bébé qui était une fille de trop, qu’elle a pu nourrir le
fils du propriétaire. On continue donc d’alimenter une sorte
de légende dorée autour de cette figure maternelle grâce à
laquelle le poète est devenu « un humaniste » (“一个人道主义者”).
La parade à l’ascendance problématique d’Ai Qing est
trouvée : le même article souligne sa ferveur
patriotique en titrant après une brève
introduction : « De "Fils de propriétaire" à "Fils
du terroir" » (从“地主的儿子”到“土地的儿子”).
Son père est en outre comparé à celui de
Zhao Shuli (赵树理),
le grand écrivain du terroir mort en 1970 et lui
aussi réhabilité post mortem : il avait beau être
farci de superstitions féodales (au point de
consulter des devins), il avait quand |
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La maison natale d’Ai Qing à Jinhua,
avec son buste à l’entrée |
même,
nous dit-on, l’esprit plus ouvert que la moyenne de ses
pairs et même un semblant de conscience sociale (在社会思想方面比较开明、进步,…).
Ai Qing, en fait, dit le nouveau dogme officiel, a développé
une relation très forte, émotionnelle, au pays qui l’a vu
naître parce qu’il a été nourri du lait d’une humble
paysanne.

La sculpture d’Ai Weiwei dans le Parc
de la culture dédié à son père |
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On sent donc que sa réhabilitation est totale, et
qu’on va même être incité à lire sa poésie. Sa
maison natale à Jinhua a été restaurée. Un « parc
culturel Ai Qing » (艾青文化公园)
a été ouvert dans le district de Jindong, sur la
rive sud de la rivière Yiwu (金东区义乌江南岸) :
il a été conçu sur le thème de la lumière, en
reprenant l’idée du poème « Éloge de la lumière » (《光的赞歌》),
illustré par une sculpture monumentale de son |
fils
Ai Weiwei : un ensemble de 36 piliers de pierre de
différentes tailles reflétant les changements d’ombres et de
lumière. Un mémorial (艾青纪念馆)
a par ailleurs été érigé sur les berges de la rivière
Wujiang (金华婺江)
avec cinq salles d’exposition et une salle de conférence.
Un
festival de poésie Ai Qing (艾青诗歌节)
a été créé en 2004, sous l’égide de la municipalité de Jinhua et
du comité municipal du Parti. En tant que secrétaire du comité
du Parti de la province du Zhejiang, Xi Jinping lui-même a
envoyé une lettre de félicitations aux fondateurs. Enfin, un
Prix de poésie Ai Qing (艾青诗歌奖),
bisannuel, a été lancé en mai 2021, avec trois sections : une
pour les poètes chinois, une pour les jeunes et une pour les
poètes étrangers.
Parallèlement, les publications se multiplient pour souligner
l’importance de la poésie d’Ai Qing, et en particulier analyser
son apport à la « nouvelle poésie » chinoise.
II.
La poésie
On ne peut
exclure les influences qu’Ai Qing a lui-même reconnues : celles
d’Apollinaire, de Verhaeren, de Whitman et de Maïakovski, entre
autres. Il reste cependant marqué par la période qu’il a vécue
et les drames qu’il a subis. Comme l’a dit
Bei Dao (北岛)
en parlant des poètes de sa génération, et de lui-même :
« Si
l’on veut parler d’influence, alors je crois que, pour
l’essentiel, elle vient des souffrances que l’époque a imposées
à notre génération, des sentiments et des idées qu’elle a fait
germer en elle […]. Notre poésie est le produit de nous-mêmes,
non d’un modèle. Elle nous est dictée par une exigence
intérieure et peu à peu cette exigence a créé un style moderne. »
(suite
en préparation)
Traductions en français
- Vers le
soleil, Pierre Seghers, Paris, 1958.
(Première
édition de la traduction française des poèmes publiés en 1938;
traduction de Li Che-houa, préface de Alice Simon Ahrweiler)
- Poèmes /
Ai Ts’ing, trad. et présentés par Catherine Vignal, Publications
orientalistes de France, 1979.
- De la
poésie ; Du poète (Shilun
《诗论》),
trad par Chantal Chen-Andro et Wang Zaiyuan, avec la collab. de
Laurent Ballouhey, notes et présentation de Chantal Chen-Andro,
Centre de recherche de l’Université de Paris VIII, 1982.
- Poèmes,
éditions en langues étrangères, Pékin, 1980.
- Cent
poèmes, trad. Yan Hansheng et Suzanne Bernard, éd. Littérature
chinoise (Pékin), coll. Panda, 1984.
- Le récif
: poèmes et fables, choisis et trad. par Ng Yok-Soon. – Ed. les
Cent fleurs, 1987
- Le chant
de la lumière (Guang de zange
《光的赞歌》),
choisis et trad. par Ng Yok-Soon, éd. les Cent fleurs, 1989
- Poèmes
in : Poésies du monde, éd. Seghers, Printemps des poètes,
2003.
- Cinq
poèmes de Ai Qing, trad. Angel Pino et Isabelle Rabut, Ai
Weiwei, Fan-Tan, 2018, pp. 82-86.
Traductions en anglais
- Dayanhe My Wet Nurse, trad. Ou Yangzhen, Foreign Languages
Press, 2015, 254 p.
- Selected Poems, tr. by Robert Dorsett, foreword by Ai Weiwei,
Vintage Classics, nov. 2021, 128 p.
À lire en complément
Une brève biographie personnalisée, par Yau Shun-chiu* et
Geneviève Barman :
https://docplayer.fr/33325461-A-la-memoire-de-ai-qing-a-l-occasion-de-la-fete-du-poete.html
(*Linguiste, calligraphe et poète, Yau Shun-chiu (游順釗),
disparu en 2021, était directeur de recherches émérite au CNRS,
rattaché au Centre de recherches linguistiques sur l’Asie
orientale (CRLAO) depuis 1972,
auteur de nombreux travaux sur le cantonais, l’écriture chinoise
et la linguistique visuelle)
Entretien (《访问北岛》)
pour la revue Chengming
(《争鸣》杂志)
en septembre 1985, cité par Noël Dutrait au début de son
« Petit précis à l’usage de l’amateur de littérature
chinoise contemporaine », éd. Ph. Picquier revue et
complétée 2006, p. 20.
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