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Chen Cun 陈村

Présentation

par Brigitte Duzan, 1er août 2016 

 

Dès le début des années 1980, Chen Cun a été un pionnier d’une « nouvelle vague » (新潮) littéraire chinoise, avant l’émergence de l’avant-garde proprement dite, au milieu des années 1980. Il s’est créé une écriture résolument non-conventionnelle, faisant appel aux rêves, aux fantasmes et à l’absurde, en refusant les intrigues classiques pour déstructurer ses récits en épisodes déconnectés, comme dans la réalité quotidienne. A la fin des années 1990, il est devenu un pionnier de la littérature sur internet, en gardant les mêmes exigences stylistiques, mais désormais dans le domaine de la non-fiction.

 

Ecrivain de Shanghai

 

De son vrai nom Yang Yihua (杨遗华), Chen Cun est d’ethnie

 

Chen Cun en 2014

hui, mais cela n’a jamais eu la moindre influence sur son œuvre.

 

L’homme voûté

 

Il est né à Shanghai en 1954, et ces racines-là sont bien plus importantes. Il n’a jamais quitté la ville, sauf pendant quatre ans, pendant la Révolution culturelle. En effet, en 1971, à sa sortie du lycée, il a été envoyé dans le district de Wuwei, dans l’Anhui (安徽无为). Mais, ayantété victime d’une maladie rhumatologique inflammatoire de la colonne vertébrale, il a pu rentrer à Shanghai dès 1975.

 

Si cette grave maladie, une spondylarthrite ankylosante, a eu des conséquences irréversibles, elle est aussi la source d’une constante autodérision qui fait mouche à tous les coups. En 1993, il a, entre autres, publié un texte d’un humour décapant intitulé « Autoportrait d’un homme voûté » (《弯人自述》) où il se pose en « incarnation de la beauté curvilinéaire », semblable à la lune pendant une éclipse et à Gregor Samsa après la Métamorphose.

 

Le grand avantage, dit-il, une fois que vous êtes voûté, c’est que vous ne manquez pas de sujets de conversation, et que, en outre, votre physique est une permanente source de sagesse. Ce qu’il démontre amplement, et avec un formidable brio [1]. Cela l’a aussi rapproché de Shi Tiesheng (史铁生) dont il était un ami proche.

 

Etudes à Shanghai

 

A son retour à Shanghai, il a travaillé deux ans dans une usine de quartier, avec d’autres personnes handicapées. Puis, deux ans plus tard, il a été admis à l’Ecole normale de Shanghai (上海师范学院) dont il est sorti en 1980 avec un diplôme d’éducation politique. Il a alors été nommé professeur de chinois dans une entreprise de construction. Mais il a ensuite travaillé plusieurs années dans les bureaux de la municipalité.

 

Premiers pas d’écrivain

 

Il a commencé à écrire pendant la Révolution culturelle, pendant qu’il était à Wuwei. Mais c’est en septembre 1979 qu’il publie sa première nouvelle, suivie d’une série d’autres au début des années 1980.

 

En 1983, il reçoit une allocation mensuelle « de création » (chuàngzuòfèi 创作费) de l’Association des écrivains de Shanghai, ce qui lui permet de quitter l’enseignement pour pouvoir se consacrerà l’écriture à temps complet.  En 1985, il devient écrivain professionnel.

 

En marge de l’avant-garde

 

A ses débuts, il se distingue tout de suite par la recherche d’une originalité dans la forme, alors que, au même moment, on était en pleine littérature des cicatrices, et ce qui primait, c’était la ligne narrative, essentiellement linéaire.

 

Deux générations

 

Chen Cun en décembre 1987 avec Xiu Xiaolin 修晓林

(rédacteur en chef des éditions Shanghai Literature and Arts)

 

Sa première nouvelle, « Deux générations » (《两代人》), est publiée dans la revue Littérature de Shanghai (上海文) en septembre 1979. Elle estécrite à la première personne, du point de vue d’un jeune garçon rebelle, donc sans le narrateur omniscient de la fiction réaliste socialiste, mais aussi de la majeure partie de la « littérature des cicatrices », avec, en revanche, une certaine ambiguïté qui tranche, justement, avec les textes publiés à la même époque.

 

Le récit est conté par un jeune garçon qui décrit, pendant la Révolution culturelle et ses lendemains immédiats, ses rapports avec son père, un ex-écrivain célèbre devenu éditeur. Le ton est posé dès les lignes introductives, où le narrateur décrit comment, quand il avait douze ans, des Gardes rouges ont assailli la maison familiale. Son père leur a ouvert la porte et s’est laissé battre sans opposer aucune résistance, alors que lui a tenté de les empêcher d’entrer.

 

Pendant tout le récit, l’adolescent adopte un ton très viril, en se vantant de sa force physique, de ses prouesses martiales et de son courage, opposés à l’attitude de son père. En même temps, les relations de son père le sauvent des situations périlleuses où il ne cesse de se fourrer. A la fin de la nouvelle, il est plein d’enthousiasme pour l’ère nouvelle qui se profile après la mort de Mao, mais son père reste toujours aussi prudent. En tant qu’éditeur, il refuse des manuscrits qu’il juge trop risqués d’un point de vue politique, et, en ce sens, représente la génération conservatrice qui reprend le flambeau dans la Chine de l’ouverture. C’est son refus d’un manuscrit de la petite amie de son fils qui amène la confrontation finale à la fin de la nouvelle ; le jeune homme claque la porte et rompt les ponts avec son père.

 

Chen Cun évite les datations précises, les références à des événements spécifiques, son sujet est la relation père-fils, qu’il développe dans un style populaire, avec des expressions du registre familier dans les dialogues et le récit du narrateur. Mais le récit est en même temps parsemé de références à la culture occidentale, qui traduisent le contexte du mode de vie des intellectuels à l’époque. Ainsi, quand tombe la nouvelle de la chute de la Bande des Quatre, le jeune garçon,tout excité, se tourne et se retourne dans son lit en fredonnant le 1er concerto pour piano de Tchaikovski….Il n’en est pas à une contradiction près.

 

Chen Cun et sa fille au début des années 1990 (photo non datée, mais la petite

fille est née en mai 1986)
(elle tient un numéro du Yazhou Zhoukan亞洲週刊ou Asia Weekly, avec en couverture le célèbre portrait du jeune Mao [1935] et pour titre « sauveur ou démiurge » 救星或魔星)

 

C’est le même ton de défiance et la même déstructuration satirique du récit que l’on retrouve dans une nouvelle comme « Quelques jeunes gens, sept au total » (《少男少女,一共七个》) publiée en 1984 : un portrait, en vingt chapitres, de jeunes étudiants confrontés à des choix difficiles après avoir raté le gaokao, c’est-à-dire l’examen d’entrée à l’université [2].

 

Fragmentation narrative et originalité stylistique

 

Chen Cun limite au maximum l’émotion, dans ses nouvelles.Le meilleur exemple est la nouvelle moyenne grâce à laquelle il est devenu célèbre : « Le drapeau bleu » (《蓝旗》), publiée en 1982 et couronnée du Prix du 4 mai organisé par la revue Jeunesse de Chine (中国青年报). Elle raconte la vie de deux zhiqing à la campagne, pendant la Révolution culturelle, et leur amitié avec deux paysans du même âge, aussi désespérés qu’eux. Le ton contraste fortement avec celui des

 

Autrefois (roman) 1985

nouvelles de l’époque sur des sujets semblables, chargées d’émotion.

 

Le long de la rivière Dadu, 1986

 

Quand Chen Cun en laisse sourdre un peu, c’est parfoisen conclusion d’un récit dont le ton est extrêmement retenu jusqu’aux dernières lignes. C’est le cas d’une autre nouvelle de l’époque :« J’ai vécu ici auparavant » (《我曾经在这里生活》),

 

Comme souvent chez lui, c’est une narration à la première personne, contée par un ancien zhiqingqui, quelques années après l’avoir quitté, revient dans le village où il avait été envoyé pendant la Révolution Culturelle, et qui revient par nostalgie, pour revoir son ex petite amie qui s’est mariée avec un autre. Le passé est évoqué sans état d’âme, par petits épisodes très brefs, et le suspense maintenu jusqu’à la fin de l’histoire, quand le narrateur apprend la réalité de la bouche de la petite fille du couple, comme en passant.

 

Un exemple de l’originalité de la forme est la nouvelle « Papa » () publiée dans le recueil de 1992 « Des pas sur le toit » (《屋顶上的脚步》), mais écrite dans la seconde moitié des années 1980. Le narrateur est ici un écrivain qui a la grippe et une forte fièvre. Il se plaint de ses refroidissements, et annonce son désir d’écrire une lettre d’amour ; puis, dans la suite du récit, il raconte en fragments épisodiques sa relation avec une jeune fille qui l’appelle « papa » et avec laquelle il est en contact surtout par téléphone.

 

A part le thème récurrent de la maladie, le récit est illustré de thèmes animaliers : la fille, tombée dans la cale d’un bateau de pêche au milieu des poissons, est comparée à une sirène ; le narrateur discute avec elle de son désir d’écrire une nouvelle sur un éléphant [3] et un essai sur les chiens.

 

Mais c’est l’utilisation satirique de la métafiction qui est ici le plus intéressant, et le plus drôle. Ainsi, à un moment, la fille annonce qu’elle veut partir au Tibet, mais le narrateur refuse de l’y accompagner : génial pour y mourir, dit-il, car les enterrements célestes sont les funérailles les plus nobles, mais pas pour y vivre – exemple « son ami Ma Yuan » (马原) y a contracté une maladie étrange, une sorte d’infection solaire qui lui fait considérer Lhassa comme la ville la plus merveilleuse sur terre … [4]. Le trait est bien décoché.

 

L’avant-gardisme comme élément catalyseur

 

Chen Cun n’est pas le plus célèbre des auteurs classés « avant-garde » à partir de 1985, mais il est régulièrement cité avec eux dans les ouvrages d’histoire littéraire, bien que souvent de manière ambiguë. Ses récits des années 1980 ont effectivement des caractéristiques communes avec celles des autres avant-gardistes : onirisme, absurde, métafiction.

 

Des pas sur le toit 1992

 

La solitude, cette nuit 1992

  

La plupart des analystes considèrent cependant que le mouvement a été éphémère, et s’est tari dans les années 1990. Chen Cun lui considère au contraire que l’avant-gardisme a été un catalyseur qui a favorisé l’émergence, dans les années 1990, de styles extrêmement personnels, individualisés (极端个人化写作). 

 

Fleurs fraîches et… 1997

 

L’un de ses textes les plus « avant-gardistes » est justement son roman publié à Shanghai en 1997 : « Fleur fraîche et » (《鲜花和》). Il est écrit sous forme de journal tenu par un écrivain malade, confiné chez lui, qui note ce qu’il fait, mange et voit toute la journée – petits détails quotidiens des plus triviaux : courses, brossage des dents, bains, lettres, TV… A travers ces banalités auxquelles est réduit son quotidien, c’est toute la fragilité, la vulnérabilité de l’homme qui transparaît.

 

Chen Cun a donc continué dans le même style alors que la plupart des avant-gardistes de la fin des années 1980 s’étaient repliés depuis longtemps sur un style néoréaliste bien plus commercialisable. Et non seulement il a continué, mais, à partir de la fin des années 1990, il a transféré ses recherches et expériences sur internet, pour y créer un espace de création littéraire, hors compromis commerciaux,

ce qui n’a pas été sans lui valoir quelques difficultés.

 

Pionnier de la littérature sur internet

 

Under the Banyan Tree 

 

En septembre 1999, il a contribué à créer, et financer au départ, le site « Under the Banyan Tree » (榕树下网站), basé à Shanghai, dont il a assuré la direction artistique.

 

Cependant, en 2001, le 3 juillet exactement, il a posté sur le forum du site, dont il était le modérateur, un article critiquant l’évolution utilitariste de la littérature sur internet et l’attitude des écrivains auxquels il reprochait de se vendre au marché en renonçant à leurs principes et à leur liberté de création ; il y exprimait sa crainte de voir ce qu’il avait conçu au départ comme une niche être submergé par la vague de littérature commerciale en perdant au passage ses qualités distinctives. 

 

Son article déclencha un débat houleux sur la question, et plus largement sur la culture internet, y compris sur le forum de Banyan ; le Pdg, William Zhu, se déclara en totale opposition avec Chen Cun, et finit par le forcer à démissionner de ses fonctions. Chen Cun tira sa révérence par un autre article publié sur le site le 25 octobre 2001 ; sous le titre « Tous mes vœux à "Sous le Banyuan Tree" » (祝愿榕树下), il semblait faire ses adieux en commémorant le quatrième anniversaire du site, mais les dernières lignes exprimaient une nouvelle fois, de façon liminaire, son argument de fond contre la commercialisation des sites littéraires.

 

Sa page personnelle (《看陈村看》) a disparu du site en 2002. Pendant toute cette période, le site a multiplié ses contacts avec des maisons d’édition, et finalement, en 2003, a été acquis par le groupe Bertelsmann. Dans sa nouvelle configuration, le site a fêté ses dix ans… en 2013, en gommant les quatre premières années.

 

Le web comme espace d’avant-garde

 

Chen Cun n’en a pas pour autant cessé ses activités internet. En 2004, il s’est créé, pour lui et des écrivains partageant ses vues, un espace personnel de discussion sur le forum "Minority Vegetable Garden" (小众菜园).

 

Propos fragmentaires 2003

 

Ce qui est intéressant, c’est que ce forum était hébergé par le site http://www.99read.com/ (99网上书城) : un site partageant la même philosophie que Bertelsmann. C’est un éditeur et distributeur de livres en lignes, mais qui a pour particularité d’avoir été créé en mars 2004 par un partenariat entre des particuliers et deux institutions d’Etat, la librairie Xinhua et les éditions Littérature du peuple. C’est donc un exemple de partenariat public-privé dans le domaine de l’édition chinoise. Chen Cun a été le directeur général en charge de tous les forums de discussion du site, dont "Minority Vegetable Garden"… jusqu’à ce que l’un des sites dont il était responsable soit fermé, en août 2013, et qu’il donne sa démission.

 

Chen Cun a donc évolué vers une conception plus pragmatique des sites de littérature internet, ses espaces personnels étant des niches de création et discussion en marge des sites qui les hébergent. Comme il l’a lui-même

expliqué sur le forum "Minority Vegetable Garden" en septembre 2004, le terme xiaozhong (小众), traduit par minorité, se voulait en fait opposé à celui de dazhong (大众), c’est-à-dire un petit groupe opposé à ‘la masse’. Les maraîchers (菜农) venant échanger leurs vues sur le forum étaient très contents de continuer à vendre leurs légumes à des happy few.

 

"Minority Vegetable Garden" fonctionnait comme espace fermé, où chaque nouveau candidat devait être introduit par un membre existant, ses contributions étant soumises à approbation préalable. Chen Cun a donc constamment gardé les mêmes exigences de qualité, avec pour principe celui « d’intérêt » (yǒuqù 有趣) -c’est-à-dire de littérature non utilitaire - qui a toujours été, en Chine, l’idéal des lettrés et des esthètes. Il a créé, parallèlement au forum, un espace intitulé « L’avant-garde du web » (网络先锋) pour sélectionner des œuvres qui ont été publiées ensuite dans la revue Octobre jusqu’en 2005.  

 

Quant à lui, il n’a jamais publié sur internet. Ce qu’il y écrit, dit-il, sont juste des notes occasionnelles. Il utilise l’aspect interactif que lui fournissent les forums en ligne. En un sens, cela correspond à ce qu’il préconisait dans les années 1980 : l’adoption d’un style qui permette de saisir la nature fragmentaire de l’existence quotidienne.

 

Ecrivain de prose hors fiction

 

Depuis une dizaine d’années, Chen Cun n’écrit plus de fiction, mais c’est une tendance qu’il a manifestée dès la fin des années 1980, et qui est liée à son concept de () comme critère distinctif de la littérature de qualité. En 1987, il a publié un essai intitulé « A propos de non fiction » (非小说论) où il développe l’idée que la fiction, dans son ensemble, c’est-à-dire raconter des histoires, « est sans intérêt » (), et qu’il faut avoir l’esprit libre de toute considération pratique pour écrire de la belle littérature.

 

En janvier 2003, il publie encore un roman, une histoire d’île irréelle, dans un espace-temps incertain, qu’il décrit comme « totalement absurde » (一个绝对荒唐的故事) : « L’île des belles femmes » (《美女岛》).

 

Mais, à partir de 1992, il a commencé à publier des recueils d’essais, des textes courts et incisifs, souvent pleins d’humour, qui constituent désormais l’essentiel de ses publications, si l’on excepte des rééditions ; ce fut le cas, en particulier, en octobre 2009, de « Qizi et son rêve en cinq tableaux » (《起子和他的五幕梦》), un recueil de ses principales nouvelles depuis la première, « Deux générations », qui fut publié pour le 60ème anniversaire de la fondation de la République Populaire et marquait le lancement d’une collection d’œuvres représentatives des écrivains chinois les plus importants d’aujourd’hui.

 

En janvier 2006, son « Journal de bord de mes cinquante ans » (《五根日记》) fait écho, ironiquement, à ses deux recueils de la décennie précédente, « Et soudain quarante ans » (《一下子十四个》) en 1994 et « Les délires d’un homme de quarante ans » (《四十胡说》) début 1996. C’est une compilation des notes quotidiennes pleines d’humour postées sur internet tout au long de l’année de ses cinquante ans, c’est-à-dire en 2004. Il a lui-même expliqué le titre : les deux premiers caractères, wǔgēn 五根, sont du dialecte shanghaïen, où gēn signifie dix ans, donc wǔgēn 五根 signifie 50 ans. Le terme désignait à l’origine des billets de dix yuans, et on ne sait trop comment ni quand, ajoute Chen Cun, il en est venu à désigner les années. C’est un petit exemple de son style, dans un genre à mi-chemin entre la langue classique et le shanghai hua qui est en train de se développer chez les écrivains de Shanghai.

 

A partir de 2004, en collaboration avec A Cheng (阿城), Chen Cun a aussi publié des recueils de dialogues avec d’autres écrivains et artistes, concept qui reprend celui des forums de discussion sur internet. La collection a été lancée par la revue Shouhuo, ou Harvest (收获), qui reste la revue de l’avant-garde chinoise, ou ce qu’il en reste...

 

L’île des belles femmes 2003

 

Journal de bord de mes cinquante ans 2006

 

Et soudain, quarante ans 1994

 

Propos divers, en bien et en mal 2010

 

 

Principales publications

 

Romans

 

1985  Autrefois《从前》

1997  Fleurs fraîches et…《鲜花和》

 

Recueils de nouvelles, courtes et moyennes

 

Septembre 1986  Le long de la rivière Dadu《走通大渡河》(recueil de 17 nouvelles)

Septembre 1989  Quelques jeunes gens, sept au total《少男少女,一共七个》

Décembre 1989  Le drapeau bleu 《蓝旗》

Décembre 1992  Des pas sur le toit 《屋顶上的脚步》

Janvier 2003 L’île des belles femmes《美女岛》;

Mai 2008  Sélection des meilleures œuvres de Chen Cun《陈村作品精选》

Octobre 2009  Qizi et son rêve en cinq tableaux 《起子和他的五幕梦》

 

Recueils d’essais

 

Décembre 1992 La solitude, cette nuit 今夜的孤独

Décembre 1993 Autoportrait d’un homme voûté 《弯人自述》

1994 Et soudain quarante ans 一下子十四个

Suivi de : janvier 1996 Les délires d’un homme de quarante ans 《四十胡说》

Décembre 2003   Propos fragmentaires 陈村碎语

Janvier 2006   Journal de bord de mes cinquante ans 《五根日记》

Septembre 2007 Laozi, roman 小说.老子》

 

Séries de dialoguesChen Cun / A Cheng

- Janvier 2004   Impossible d’éviter l’amour我们拿爱情没办法

- Novembre 2010   Propos divers, en bien et en mal好说歹说

 

Œuvres complètes en quatre volumes

 

Traductions en anglais

- Footsteps on the Roof  屋顶上的脚步tr. Hu Ying, in Chairman Mao Would Not Be Amused, Fiction from Today China, Howard Goldblatted, Grove Press 1995, pp. 244-261

- A Story, tr. Robert Joe Cutter, in The Columbia Anthology of Modern Chinese Literature, Joseph SM Lau and Howard Goldblatted, Columbia University Press 1995, pp. 349-365

- Piano Twilight  琴声黄昏  tr. by Michael Day 

Read Paper Republic n° 30 https://paper-republic.org/pubs/read/piano-twilight/

- The Elephant  (nouvelle moyenne)  tr. Yawtsong Lee, Shanghai, Better Link 2010

 

Deux traductions in Chinese Arts and Letters Vol. 3 n° 1, May 2016 :

- I Used to Live Here 《我曾经在这里生活tr. Michael Day, pp. 114-130

- Self-Account of a Bent Man 《弯人自述》tr. Denis Maid, pp. 155-164

 

Bibliographie

 

Internet Literature in China, by Michel Hockx. Columbia University Press 2015.

Cf chapter 2 : Linear Innovations : Chen Cun and other chroniclers. pp 59-107 [5]

 

 


[1] Texte chinois disponible en ligne : http://www.hanju100.com/xdw/11045.html

Traduction en anglais dans le 1er numéro de 2016 de Chinese Arts and Letters (voir Traductions ci-dessous)

[3] Ce qui est un clin d’œil ironique, comme Chen Cun le fait souvent : il a lui-même par la suite écrit une nouvelle intitulée « Eléphant ».

[4] Ma Yuan a été envoyé au Tibet à la fin de ses études en 1983 et y est resté jusqu’en 1989. Il est considéré comme un pionnier de la littérature d’avant-garde.

 

 

 

 

  

 

 

 

     

 

 

 

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